Vous retrouverez sur cette page, en synthèse, les principales étapes pour réussir votre projet d’équiper votre habitation en panneaux solaires thermique. Chaque grande étape fait l’objet d’un renvoi vers d’autres pages du site ou d’autres sites-ressources incontournables

Solaire en Nord : un conseil personnalisé à chaque étape

Votre adhésion ou votre don à l’association Solaire en Nord, permet à ses bénévoles et ses salariés de poursuivre leurs actions de promotion de l’énergie solaire, de veille réglementaire et de conseils neutres et indépendants. En adhérent à l’association, vous pourrez :

  • bénéficier d’un conseil personnalisé sur votre projet,
  • profiter des retours d’expériences de ses membres

Identifier ses besoins

Avant de vous lancer dans un projet solaire thermique, il convient de vous interroger sur les raisons qui vous amènent à envisager cette solution technique pour votre logement.

  • Quelle est ma motivation de départ ? Réduction de ma facture, écologie, autonomie, financière, remplacement nécessaire du système…
  • Quel est le potentiel solaire de ma maison ?
  • Quels sont mes moyens ? financier, temps à consacrer, compétences à l’auto-construction/auto-installation etc…

Exemple : si votre motivation de départ est de faire des économies, vous pouvez d’ores et déjà mener des actions concrètes pour réduire vos consommations d’énergie : c’est la sobriété énergétique.

Le guide de l’ADEME « Comment réduire ses factures d’eau et d’énergie » vous propose 50 trucs et astuces pour réduire vos consommations.

Si vous devez remplacer votre système de production d’eau chaude et que vous cherchez une meilleure autonomie énergétique, alors le solaire thermique est fait pour vous !

Vous pouvez aussi envisager le solaire thermique comme solution de chauffage avec le Système Solaire Combiné (SSC), à condition d’avoir un logement bien isolé et un réseau de chauffage hydraulique à basse température (plancher chauffant par exemple).

Pour mieux connaître les solutions techniques possible, vous pouvez consulter notre page consacrée au chauffage et à l’eau chaude solaires.

Si vous êtes un·e bon·ne bricoleur·euse, et que vous cherchez une solution à moindre coût, vous pouvez envisager l’autoconstruction d’un système solaire thermique, notre page consacrée aux low-tech solaire en contient quelques exemples. Mais attention, ceci requiert des connaissances en plomberie et chauffage, un système solaire thermique peut atteindre des températures supérieures à 100°C en été !

Les étapes pour équiper votre logement avec un système solaire thermique

De l’évaluation du potentiel solaire à l’utilisation de votre installation, voici les étapes incontournables pour une installation réussie !

1. Vérifier le potentiel solaire de votre logement

Il y a plusieurs points à prendre en compte avant d’équiper une toiture de panneaux solaires thermiques :

  • Orientation et inclinaison : Idéalement, la toiture doit être orientée plein sud et suffisamment inclinée (45° environ). Plus les panneaux seront verticaux, plus ce seront les apports d’hiver qui seront favorisés et moins il y a aura de surchauffe en été.
  • Vérifier l’absence d’ombrage : vérifiez qu’aucun ombrage n’atteindra vos panneaux une fois posés, été comme hiver. Vous pouvez également vous assurer qu’aucune construction au sud ne viendra créer des ombrages.
    Les outils de cadastre solaire permettent d’avoir une estimation du niveau d’ensoleillement d’une toiture.
  • Surface nécessaire : Attention à ne pas surdimensionner les capteurs, en Hauts de France, 4 m² de capteurs suffisent pour une famille de 4 personnes.
  • Capacité de la charpente : elle pouvoir supporter la surcharge due aux panneaux (compter 40 kg par panneau), et plus encore si vous optez pour un système avec un ballon positionné en toiture (système monobloc à thermosiphon) !
  • État de la couverture : on évalue à 50 ans la durée de vie maximum d’une couverture en tuiles, et on estime à 30 ans la durée de vie d’une installation solaire thermique. Il serait dommage (et très coûteux !) de devoir démonter l’installation pour remplacer la couverture quelques années après l’installation. De même, si votre toiture a moins de 50 ans mais qu’elle ne comporte pas d’écran de sous-toiture, c’est sans doute le bon moment pour en installer un.

2. Accueil du système solaire dans le logement

Au-delà de la toiture, d’autres éléments doivent être étudiés pour une installation en toute sécurité, durable et satisfaisante :

  • L’emplacement du système solaire dans le logement doit permettre de diminuer les distances entre capteurs et ballon de stockage pour éviter les pertes de chaleur en circulation.
  • Si l’appoint d’énergie (gaz, électrique, bois…) n’est pas déjà intégré au ballon, le distance entre ces derniers doit être limitée
  • Le stockage d’eau chaude est volumineux car dimensionné pour pouvoir stocker suffisamment d’eau chaude pour quelques jours d’autonomie, prévoir 1,5 à 2 fois les besoins en eau chaude du foyer (75 à 100 litres/personne)
  • Les auxiliaires du système hydraulique doivent être facilement accessibles : pompes, régulateur, etc…
3. Trouver un professionnel qualifié

La qualification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est la référence pour trouver un artisan et pouvoir bénéficier des soutiens financiers pour l’installation d’un chauffe-eau ou d’un chauffage solaire. Les organismes Qualibat et Qualit’ENR proposent des modules de formation pour obtenir la qualification RGE.

  • Qualibat 5131 : chauffe-eau solaire en habitat individuel, collectif ou tertiaire de moins de 1000 m²
  • Qualibat 5132 : chauffe-eau solaire pour tous bâtiments supérieurs à 1000 m²
  • Qualibat 5143 : maintenance solaire thermique
  • Qualibat 5241 : installation de chauffage solaire et ECS
  • Qualibat 8621 : Efficacité énergétique « Les pros de la performance énergétique », ENR Chauffage et/ou eau chaude solaire (nécessite une qualification ENR Qualibat ou Qualisol en complément)
  • Qualit’ENR : Qualisol Combi (SSC), Qualisol CESI, Qualisol Collectif

Pour trouver un artisan qualifié RGE, le site France Rénov propose un annuaire des professionnels : https://france-renov.gouv.fr/annuaires-professionnels/artisan-rge-architecte

L’entreprise doit être en mesure de vous fournir une attestation d’assurance décennale.

Et surtout, assurez-vous que l’entreprise sera en mesure de faire l’entretien de votre installation !

4. Anticiper les demandes d'aides financières

Des aides financières doivent être demandées avant la signature des devis.

Au niveau national, le dispositif Ma Prime Renov propose des primes forfaitaires, allant de 2000 € à 4000 € selon les niveaux de revenus, pour l’installation de systèmes de production d’eau chaude ou de chauffage solaire. Les systèmes peuvent aussi être inclus dans un programme de travaux global en contribuant à atteindre un objectif de performance énergétique après travaux.

L’éco-prêt à taux zéro permet aussi d’investir dans un système solaire thermique et d’étaler le paiement sur 15 ans. Ce prêt, sans conditions de ressources, peut aller jusque 15000 € pour la pose d’un système solaire thermique seul, et jusque 50 000 € dans le cadre d’un projet de rénovation globale.

Pour étudier un projet de rénovation globale, les conseillers France Rénov accompagnent les habitants et les PME.

Les systèmes solaires thermiques sont aussi éligibles au dispositif des Certificats d’Economie d’Energie (CEE). Pour en bénéficier, vous devez en faire la demande auprès d’un fournisseur d’énergie (fournisseur de gaz ou électricité, grande surface…), même si vous n’êtes pas client chez ce fournisseur. Attention toutefois, les CEE sont parfois versés sous forme de bons d’achat.

Pour tous les types de capteurs solaires thermiques, la certification Solar Keymark ou le marquage CSTBAT, est généralement exigé pour pouvoir bénéficier des aides financières.

D’autres aides peuvent exister au niveau local : renseignez-vous auprès de votre communauté de commune ou auprès de votre mairie !

5. Autorisation d'urbanisme : la déclaration préalable de travaux

La pose de panneaux solaires modifie l’aspect extérieur de votre logement, ce qui implique de déposer une demande de déclaration préalable de travaux auprès du service urbanisme de votre mairie.

En amont de cette démarche, il est fortement conseillé de vous renseigner sur les freins ou leviers qui pourraient impacter votre projet :

  • Vérifiez le PLU (Plan Local d’Urbanisme) et présenter votre projet à la mairie sont deux préalables afin de lever d’éventuels freins réglementaires (ex : proximité avec un bâtiment classé soumis à l’avis de l’ABF, réglementation du PLU etc…).
  • Identifier des leviers (existence d’aide à l’installation, présence d’autres projets similaires…) en amont de toute déclaration.

Une fois les premières contraintes levées et le projet lancé avec un artisan, plusieurs procédures administratives sont à réaliser, avec la mairie, et potentiellement avec d’autres interlocuteurs tels que Enedis, les ABF (architectes des bâtiments de France), le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), etc.

6. Travaux et mise en service

Une fois l’autorisation d’urbanisme acceptée et l’artisan choisi, les travaux peuvent commencer !

Le chantier s’est-il bien passé ? L‘Agence Qualité Construction propose sur son site ProRéno une fiche d’autocontrôle à destination des professionnels et un modèle de procès verbal de réception de travaux.

7. L'utilisation et entretien de votre installation solaire thermique

Votre installation nécessite un entretien régulier pour assurer son bon fonctionnement, notamment la vérification du fluide caloporteur que les surchauffes estivales peuvent dégrader. Dans ce cas, le remplacement du fluide sera nécessaire. Compter environ 150 € par an d’entretien de votre installation.

Astuces pour couvrir un maximum de vos besoins en eau chaude avec l’énergie solaire thermique