Vous retrouverez sur cette page, en synthèse, les principales étapes pour réussir votre projet d’équiper votre habitation en panneaux solaires photovoltaïques. Chaque grande étape fait l’objet d’un renvoi vers d’autres pages du site ou d’autres sites-ressources incontournables.
Solaire en Nord : un conseil personnalisé à chaque étape
Votre adhésion ou votre don à l’association Solaire en Nord, permet à ses bénévoles et ses salariés de poursuivre leurs actions de promotion de l’énergie solaire, de veille réglementaire et de conseils neutres et indépendants. En adhérent à l’association, vous pourrez :
bénéficier d’un conseil personnalisé sur votre projet,
profiter des retours d’expériences de ses membres,
contribuer au réseau de citoyens, professionnels et acteurs déjà engagés dans une démarche de transition énergétique. Plus d’infos ici
Identifier ses besoins
Pour réussir son projet, la première démarche à entreprendre c’est d’abord de se poser les bonnes questions :
Quelle est ma motivation de départ ? Réduction de ma facture, écologie, autonomie, financière, production locale etc…?
Quel est le potentiel solaire de ma maison ?
Quels sont mes moyens ? financier, temps à consacrer, compétences à l’autoconstruction etc…
Exemple : si votre motivation de départ pour développer l’énergie solaire c’est de faire des économies, alors il y a des actions bien plus importantes à mener, au préalable, pour y parvenir. Votre motivation c’est l’écologie et vous avez peu de moyens ? Vous pouvez choisir un fournisseur d’électricité 100 % renouvelable ! Vous êtes locataire et donc sans possibilité d’installer des panneaux sur votre toit : investissez en prenant des parts dans un projet solaire collectif citoyen près de chez vous ou rejoignez une opération d’autoconsommation collective ! Vous êtes bon bricoleur et avait déjà entrepris une réduction importante de vos consommations : un kit en autoconsommation est peut être fait pour vous ! (Attention, les panneaux photovoltaïques produisent de l’électricité, des connaissances techniques sont nécessaires pour manipuler sans risque d’électrisation/électrocution !)
Les étapes d’un projet photovoltaïque
Nous vous proposons, ci-dessous, de parcourir les différentes étapes pour mener à bien votre projet photovoltaïque. Il s’agit ici d’une approche synthétique des étapes. Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter nos autres pages dédiées à l’énergie, l’énergie solaire photovoltaïque et la réglementation.
1. Anticiper son projet : Règles en vigueur et étude des consommations
Règles en vigueur
Dans un premier temps il convient de prendre connaissance des différentes étapes d’un projet, des règles en vigueur afin d’identifier d’éventuels freins ou leviers.
Vérifiez le PLU (Plan Local d’Urbanisme) et présenter votre projet à la mairie sont deux préalables afin de lever d’éventuels freinsréglementaires (ex : proximité avec un bâtiment classé soumis à l’avis de l’ABF, réglementation du PLU etc…)
Identifier des leviers (existence d’aide à l’installation, présence d’autres projets similaires…) en amont de toute déclaration.
Anticiper, si il y a lieu, le raccordement de votre centrale au réseau électrique : le simulateur de raccordement permet de lever les premiers freins au raccordement, mais n’engage en rien Enedis le gestionnaire du réseau électrique.
La résistance mécanique de la structure doit être évaluée pour vérifier si la surcharge des panneaux est acceptable pour la charpente et l’état de la couverture existante.
Une fois les premières contraintes levées et le projet lancé avec un artisan, plusieurs procédures administratives sont à réaliser, avec la mairie, et potentiellement avec d’autres interlocuteurs tels que Enedis, les ABF (architectes des bâtiments de France), le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), etc.
Analyser ses consommations
Une fois les freins et leviers identifiés, il est très intéressant, voir indispensable dans le cadre de l’autoconsommation, d’étudier ses consommations habituelles. Votre compteur peut vous fournir votre profil de consommation par pas de temps de 30 minutes : notre tuto pour l’activer. Il existe, par ailleurs, des équipements à installer chez vous pour étudier les consommations de vos appareils et les appels de charges afin de récupérer des graphiques de vos consommations quotidiennes. Retrouvez nos conseils ici
2. Évaluer son potentiel solaire
Il y a plusieurs points à prendre en compte avant d’équiper une toiture de panneaux :
Orientation et inclinaison : dans notre région, les panneaux orientés plein sud auront la meilleure production. Il est également possible d’avoir une orientation Sud-Est à Sud-Ouest. Plus d’info
État de la couverture : les panneaux seront posés pour une trentaine d’années, choisissez donc une toiture qui durera au moins ce temps ! (évitez les fibrociments!)
Capacité de charpente : une centrale pèse entre 15 et 20kg/m²
Absence d’ombrage : vérifiez qu’aucun ombrage n’atteindra vos panneaux une fois posés, été comme hiver. Vous pouvez également vous assurer qu’aucune construction au sud ne viendra créer des ombrages.
Certains territoires ont réalisé des imageries aériennes sur lesquelles un code couleur indique le potentiel solaire des toitures : les cadastres solaires. C’est un premier outil très intéressant pour estimer votre potentiel solaire.
Si vous pensez avoir des conditions favorables pour la pose de panneaux solaires, une analyse de potentiel doit être réalisée. Déterminez d’abord la puissance à installer, puis la production annuelle :
En fonction des besoins en électricité, du modèle économique, de la surface disponible, des ombrages, de la capacité de charpente, vous pourrez estimer la puissance à installer. Un panneau solaire à une puissance allant de 150 à 200Wc/m². Pour une centrale de 3 kWc, environ 15 m² sont nécessaire. Les dimensions classiques d’un panneau sont 1×1,7m².
Une fois la puissance totale estimée, vous pourrez calculer votre productible annuel. L’inclinaison et l’orientation sont à prendre en compte, ainsi que l’emplacement géographique et les éventuels ombrages. La carte ci-contre représente les productibles moyens dans des conditions idéales.
3. Dimensionner et choisir le modèle économique
Dimensionner et choisir le modèle économique
En fonction du productible et de vos consommations habituelles, déterminez le modèle économique le plus rentable pour votre installation.
Ce choix peut être accompagné/validé par l’association. Une analyse des consommations heures-par-heures permet de faciliter le calcul d’autoproduction possible.
Notez bien pour éviter les pièges avec l’autoconsommation
Je ne pourrai pas chauffer, en totalité, ma maison à l’électricité L’hiver, la production est insuffisante. Une installation de 3 kWc produit, sur cette saison en un mois, 120 kWh soit 4 kWh en moyenne par jour.
Je ne pourrai pas être autonome Pour la même raison, et à l’inverse l’été, je ne pourrai pas tout auto-consommer. Exemple : par un belle journée d’été où le surplus est très important, il vaut mieux pour l’instant vendre cette électricité au réseau que la stocker physiquement.
Pour être autonome, d’autres sources d’énergie, pour la nuit, seraient à mobiliser ou des technologies de stockage à installer pour les jours sans soleil ou en surproduction. Remarque : actuellement les prix constatés ne rendent pas attractif le stockage individuel.
4. Choisir un artisan et suivre les travaux
Attention aux arnaques nombreuses ! Consultez les entreprises qualifiées, RGE a minima. Pour trouver un installateur compétent et de confiance vous pouvez activer le bouche à oreille, échangez avec les adhérents et lire ci-dessous. Si vous êtes bricoleur, un kit en autoconsommation peut se poser seul. Une déclaration d’urbanisme est nécessaire pour des travaux en toiture, consultez votre mairie.
Choisir un artisan
La recherche d’un installateur compétentet de confiance est importante. Multipliez les devis (au moins 2 ou 3) ! Consultez le site France Renov, Qualit EnR et le site InSoCo (Installation Solaire Contrôlée) ou activez le bouche à oreille pour obtenir les coordonnées d’une bonne entreprise. Les adhérents de l’association peuvent aussi vous conseiller. Cet installateur validera votre projet et vous conseillera sur ses différents aspects. Il pourra aussi gérer toutes les démarches administratives (raccordement au réseau, contrat d’achat, consuel, …). A noter que la mention QualiPV ou RGE, obligatoire pour bénéficier du tarif d’achat si vous vendez votre électricité, elle ne suffit pas à garantir la qualité des interventions. Soyez toujours vigilant dans le suivi de chantier et la réception des travaux.
Charte des bonnes pratiques de Solaire en Nord
Dans un contexte de déploiement important du photovoltaïque, de nouveaux installateurs arrivent sur le marché. Solaire en Nord souhaite remettre en place la charte des bonnes pratiques réalisée pour la première fois en 2009, pour mettre en place un réseau de confiance régional, entre particuliers et professionnels. Pour en savoir plus sur cette charte et voir les installateurs signataires.
Consultez la page dédiée du site photovoltaïque.info pour choisir votre artisan et évaluer votre devis en ligne gratuitement.
5. Raccordement et mise en service
Vous devrez faire une demande de raccordement en cas de vente (totale ou surplus) d’électricité à Enedis.
Mise en service
Votre installateur choisi et votre demande de raccordement réalisée, vient le temps de l’achèvement du chantier et de la mise en service. Les démarches administratives sont à réaliser auprès d’Enedis, dans la continuité de la demande de raccordement. Plusieurs documents seront à fournir à votre artisan qui se propose le plus souvent de prendre en charge ces démarches.
6. Exploitation et entretien
Les panneaux ont une durée de vie moyenne de plus de 30 ans. Vérifiez l’état de votre installation et sa production, et pensez à facturer votre vente d’électricité à l’Obligation d’Achat annuellement. Vous aurez sans doute à remplacer vos onduleurs, qui ont une durée de vie moyenne de 10/12 ans, parlez-en avec votre installateur.
Les nouveaux panneaux ont une durée de vie plus grande, pouvant atteindre 40 ans. Le rendement d’un panneau baisse chaque année, et vous pouvez choisir de remplacer vos panneaux par des plus récents. La filière de recyclage est constituée depuis longtemps, avec PV Cycle (devenu Soren en France), où +95% des panneaux sont recyclés.
Attention aux arnaques
Il faut éviter absolument d’avoir recours à des sociétés qui vous démarchent par téléphone ou à votre domicile en se faisant régulièrement passées pour votre fournisseur ou un partenaire d’EDF, EDF ENR ou autre. Majoritairement les offres issues du démarchage ne sont pas économiquement attractives et dans bien des cas il s’agit en plus d’une escroquerie par l’intermédiaire d’un prêt bancaire qu’on vous oblige à signer à votre insu :
« Signez ce bon de commande sans engagement : c’est pour évaluer votre potentiel solaire »
Source : Monsieur Tapamaporte, commercial chez NRJ France Avenir, ancien PDG de Futur France NRJ.
L’association est régulièrement saisie par des particuliers victimes d’entreprises vendant à crédit des installations photovoltaïques à des prix exorbitants, jusqu’à deux fois le tarif pratiqué par des entreprises sérieuses de la région. Des pratiques que nous dénonçons fortement, qui consistent à :
Surestimer largement la production d’électricité que fournira l’installation. Repère : dans la région, on observe 1000 kWh/kWc par an dans de bonnes conditions.
S’appuyer sur cette estimation pour faire valoir un revenu illusoire. Repère : pas plus de 150€ à 200€/kWc économisés par an !
Proposer un devis très exagéré du coût de l’installation
Faire souscrire un emprunt pour cette installation qui ne pourra jamais être remboursée par les revenus réels de la centrale photovoltaïque, contrairement aux affirmations du vendeur.
Nous dénonçons avec la plus grande vigueur ces pratiques mensongères qui portent préjudices aux personnes désireuses d’agir pour la transition énergétique. Ces pratiques contribuent à discréditer le photovoltaïque et nuisent à son nécessaire développement.
Les panneaux ne sont jamais gratuits et ne sont pas financés par un dispositif d’État hormis les primes spécifiques dans le cas de l’autoconsommation.
Les situations à risque en résumé
Démarchage à domicile ou téléphonique
Formulaire en ligne ou publicité sur les réseaux sociaux >> lire notre article pour en savoir plus
Signature d’une devis sur un salon (sans visite préalable !) : attention il n’y a pas de délais de rétraction dans ce cas.
Prix excessif
Prêt associé
Aides financières annoncées et gratuité de l’achat des panneaux solaires
En cas de litige
Pour mieux aider les victimes des commerciaux « indélicats » du photovoltaïque, le GPPEP dont Solaire en Nord est adhérent, a créé un second site : http://victime-photovoltaique.fr. Vous y découvrirez les manœuvres des « éco-délinquants » et la preuve que l’on peut se défendre avec la liste des nombreuses procédures remportées. Vous pouvez par ailleurs vous faire aider par des associations de consommateurs telles que la CLCV ou l’UFC que Choisir. Enfin, nous vous invitons à signaler l’entreprise ici : https://france-renov.gouv.fr/signalement
Si vous souhaiter installer des panneaux solaires sur votre toiture, sur un abri de jardin ou un carpark, vous trouverez beaucoup de détails sur https://www.photovoltaique.info/fr/
Si vous êtes bricoleur, et souhaitez installer un ou deux panneaux en autoconsommation totale (lien vers #autoconso-totale), l’association propose un partenariat avec l’entreprise Lilloise « Mon Kit Solaire ». Contactez-nous afin d’organiser un achat groupé avec d’autres personnes intéressées, bien définir votre projet et réaliser des économies d’échelle et d’électricité !